Os portugueses unidos pelo futebol vêem a Grécia vencer por 2-1.
Arte de Zidane
surpreende inleses
Inglaterra 1- França 2
Zidane trouve la clé anglaise
Groupe B. Barthez arrête un penalty de Beckham et le capitaine français marque deux buts dans les arrêts de jeu.
Par Gregory SCHNEIDER
lundi 14 juin 2004 (Liberation - 06:00)
France-Angleterre 2-1 Buts pour la France: Zidane (90e+1, 90e+3 s.p.) But pour l'Angleterre: Lampard (38e)
ier soir, le stade de la Luz de Lisbonne était à 80 % blanc et rouge. Blanc, comme la couleur du maillot anglais, rouge pour ceux toujours anglais qui affichaient un coquet penchant pour le second maillot de leur équipe préférée. Chaque camp s'étant équitablement vu attribuer 13 500 billets, il faudra un jour expliquer comment les plans B des Britanniques (tour-opérateurs, marché noir, enchères sur l'Internet...) leur permettent de débarquer en force sur ce genre d'événement. A la Luz, les supporters des Bleus ont été écrasés.
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Sur la pelouse, les Tricolores l'ont emporté, à l'issue d'un finale hallucinant. Deux buts de Zinédine Zidane dans les arrêts de jeu ont complètement fait basculer un match que l'équipe de France a paru avoir perdu vingt fois, tout au long d'une rencontre parfaitement cadenassée par une très austère équipe anglaise. La faute à l'enjeu, multiforme, phénoménal, même si la faible prestation proposée plus tôt dans la journée par la Suisse et la Croatie (0-0) laissait au perdant l'espoir de surmonter une défaite inaugurale. La faute, aussi, au véritable auteur de la pièce qui s'est jouée hier soir à Lisbonne : l'entraîneur suédois Sven-Göran Eriksson, devenu en 2001 le premier étranger sélectionneur de l'équipe nationale. Comme la presse anglaise le déteste, elle parle souvent de son salaire (4 millions d'euros annuels) et de ses contrats publicitaires. L'homme est intelligent, cultivé (il a entraîné en Suède, en Espagne, au Portugal, en Italie). Le seul club où il soit un jour revenu, c'est Benfica : sur la pelouse de la Luz, il est chez lui. La légende dit ça : alors qu'il avait 1 an, Sven-Göran a été surpris par ses parents alors qu'il plaçait des Lego sur un mini-terrain de foot. Ce pragmatique, qui pose interminablement ses yeux délavés sur son interlocuteur avant de lui répondre, avait certainement commencé par placer les défenseurs.
Parachutiste. Parce qu'à Lisbonne, au coup d'envoi, il avait dressé une véritable herse entre ses buts et les attaquants bleus. Avec un gardien, huit joueurs pour faire du ciment, David Beckham en rampe de lancement et un seul parachutiste, Michael Owen, 24 buts en 54 sélections. Le sélectionneur tricolore, Jacques Santini, frétillait la veille à l'idée d'aborder face aux Anglais «une expérience humaine et sportive extraordinaire» : le début de match a eu la saveur incertaine d'un rush contre un mur en béton armé, la tête la première.
Dans un tel contexte, pas question de s'abandonner au vent du sud. Patrick Vieira avait sorti sa boule de cristal avant la partie : «Ils joueront derrière pour ne pas prendre de but, très regroupés. Beaucoup d'accrochages et d'engagement. Normalement, je serai à l'aise.» En début de match, «le Long» est effectivement à l'aise. Ses coéquipiers, moins. Surtout Zinédine Zidane, clairement visé par les tacles de Frank Lampard et de Steven Gerrard. Quand ils ne mettent pas des coups, les Anglais attendent un coup de pied arrêté offensif. Le premier survient à la 38e minute. Beckham le dépose au premier poteau sur la tête de Lampard (encore lui). But.
En deuxième période, comme s'ils voulaient marquer la place, les Blancs entreprennent un peu plus. Pires disparaît à son tour, alors que Zidane est toujours trop haut ou trop bas. A la 71e, le jeune attaquant d'Everton, Wayne Rooney, 18 ans, descend le terrain sur 40 mètres avant de se faire sécher par Mickaël Sylvestre en pleine surface : Fabien Barthez, qui a passé trois ans à Manchester à essuyer les penalties de Beckham à l'entraînement, explose sur sa droite et sort celui-là. On se dit que c'est un signe, que ça va peut-être tourner. Même si Henry est taclé par son garde-chiourme Ledley King, quatre sélections depuis hier.
Mazurka. On joue les arrêts de jeu. Tout semble dit. Mais Zidane hérite d'un coup franc à 20 mètres. Il l'enroule sur la droite de David James, qui n'esquisse pas un geste. Les Anglais se disent qu'ils ne méritent pas ça. Pendant qu'ils se mortifient, leurs deux défenseurs centraux laissent un trou béant dans l'axe, où Henry s'en va quérir un ballon en profondeur. Sa pointe de vitesse lui permet de souffler la balle une fraction de seconde avant que James ne s'en empare : le portier de Manchester City emplafonne l'attaquant d'Arsenal, et l'arbitre allemand siffle sa seconde mazurka de la soirée. Revoilà Zizou. Penalty sur la droite, 2-1 pour les Bleus. L'arbitre renvoie tout le monde aux vestiaires dans la foulée. Le football spéculatif d'Eriksson est perdant. Enfin... les jours où Zidane est en face.
(envoyé spécial à Lisbonne)
France 2 - 1 England
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Zidane beats the clock and puts England in deep shock
Zidane 90, 90 pen | Lampard 38
Kevin McCarra in Lisbon
Monday June 14, 2004
The Guardian
England had victory in their grasp with the full-time whistle imminent but, at the end, could only use their hands to clutch their heads in despair over their thunderous introduction to Euro 2004.
As stoppage-time was announced they held the lead through Frank Lampard's goal and seemed unaffected by a penalty David Beckham had missed in the 73rd minute. Zinedine Zidane, though, used the seconds left for virtuoso punishment of English folly.
When the substitute Emile Heskey clumsily brought down Claude Makelele, Zidane swerved home a superb free-kick. Then, with woe rampant in England ranks, Steven Gerrard, under pressure, half-hit a pass back and David James brought down Thierry Henry.
Zidane was imperious with the penalty and another horrible night had descended on the England fans who had come in such numbers, with such trust. Their dejection had its counterpart on the turf, with the England captain Beckham already sobbing as he made for the tunnel.
This was one of those matches that may resonate. With its dread, drama and eventual salvation, this may seem like the close of the haunting France have endured since being beaten by Senegal at the start of the 2002 World Cup. For England, it will gnaw at the players' minds even if they know that they are thoroughly capable of beating Switzerland and Croatia to leap from the foot of Group B table and into the quarter- finals.
These men brood that something snapped just when they looked unbreakable. England had been able to ride out the angst of seeing Beckham, for the second consecutive time with England, being thwarted from the penalty spot. Wayne Rooney, breaking on the left, had been brought down by Mikaël Silvestre. Beckham struck the ball firmly but it rose a little to make possible a parry by his former Manchester United team-mate Fabien Barthez.
Penalties are missed across the planet on a regular basis and this one was not the sin England should repent the most. It ought to have been easy to avoid bringing down Makelele, who is hardly a terror to defences, but Heskey made a blundering challenge. Sven-Goran Eriksson, for his part, should hang his head at a substitution that introduced vulnerability.
The manager can claim that, in a broadly similar move, replacing tired attackers had worked perfectly in the goalless draw in Istanbul that took England to this tournament. France, however, are not Turkey. They enjoy the means, when desperation is upon them, to push their opponents back into areas where they will, like Heskey, malfunction.
Gerrard's reputation is not unscathed either. Harried as he was by Makelele, the admiration for him is built on the assumption that he can cope with an awkwardly bouncing ball in such situations, or at least skelp it to safety.
The counter-argument can be made that this game just happened to take a circuitous route to reach a fair conclusion. That, however, flatters France too much. Their technique is better than England and their squad deeper, but sport demands that superiority be proved again and again. If the means of doing that in a football match is by devising chances with their own ingenuity, then France struggled.
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Ledley King, coming in for the injured John Terry to make his first competitive appearance with England, never twitched at the approach of Henry. In addition, Robert Pires's determination to victimise his Arsenal team-mate Ashley Cole was never fully achieved as the full-back, occasionally dishevelled, survived the test.
The goal from Lampard was England's way of congratulating themselves for more than half an hour of concentration and covering against the technically adroit French. It came when Bixente Lizarazu, a veteran suspected of being a weak link, bundled over Beckham on the wing in the 38th minute.
The England captain sized up the situation and whipped a flat free-kick to the near-post area where Lampard, eluding Silvestre, headed past Barthez. In such plain manner do intimations of fallibility arrive for a team. France had not given up a goal for 1,078 minutes, spanning 11 clean sheets, yet that vast confidence dissolved in an instant.
There might just have been rewards for Jacques Santini's team before that and David Trezeguet, the renowned predator, would certainly have been expected to do better than put a snap header from a Patrick Vieira cross over the bar in the 15th minute.
For the most part, though, France were only outdoing England in aesthetic terms. Eriksson had needed to persuade himself that resistance was needed to all that style; more important, he had to persuade his squad. They had obviously been indoctrinated.
Rooney, with that marvellous unthinking brashness of a teenager, even barged in to legitimately knock Zidane off the ball at one point. Others, such as Paul Scholes and Gerrard, suggested that they were ready to pose a threat if they caught a glimpse of a possibility.
France were struggling to maintain poise as England settled for a counter-attacking approach. Henry is seldom able to replicate his Arsenal spontaneity with France. There were moments immediately after the interval when he was able to twist and jink on the left before firing low balls into the area. The spell, however, passed.
In its place came a degree of tetchiness, with bookings for Pires, Scholes and Lampard interrupted by indulgence towards a teenager when the referee ought to have shown Rooney a yellow card.
England might have stilled the match with the penalty that could have concluded the contest. Beckham, and the others, must instead reckon with only the second defeat they have suffered under Eriksson in tournament play.
The Marseillaise was ringing in the squad's ears at the close as the France supporters finally made themselves heard over the voices of England fans whose throats had been squeezed shut with misery. It is the lurid, agonising images of this tormenting match, though, that will linger in the minds of Eriksson's team.
France: Barthez 9 ; Gallas 7 , Thuram 6 , Silvestre 5 , Lizarazu 6 ; Pires 7 , Makelele 6 , Vieira 6 , Zidane 9 ; Trezeguet 6 , Henry 6 . Booked: Pires, Silvestre.
England: James 6 ; G Neville 7 , King 8 , Campbell 8 , A Cole 8 ; Beckham 6 , Lampard 8 , Gerrard 6 , Scholes 8 ; Rooney 9 , Owen 5 . Booked: Scholes, Lampard, James.
Att: 64, 000. Referee: Merk (Ger) 7 Man of the match: Zidane (France)
Substitutions: France: Sagnol (Silvestre, 79) to right-back, Gallas switched to centre-back; Wiltord (Pires, 76) like for like, Dacourt (Makelele, 90) like for like. England: Vassell (Owen, 69) like for like; Hargreaves (Scholes, 76) like for like; Heskey (Rooney, 76) like for like.
France England
57% Possession 43%
5 Shots on target 3
12 Shots off target 5
5 Corners 2
16 Fouls conceded 20
77% Pass completion 76%
3 Offside 1
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